Sur le jour éternellement rouge de cette partie de la mer de l'Ouest, aussi appelée mer de Sang, on raconte plein d'histoires, on conte pleins de légendes. Par exemple, il parait qu'il y a quelques centaines d'années, deux armada aux puissances titanesques se sont battues pendant 3 semaines, sans interruption, le sang coulant à flot, et finalement, il ne resta que les deux amiraux qui s'entretuèrent au même instant et tombèrent au même endroit...au centre géographique même de la mer de l'Ouest.
De nos jours, à cet endroit précis se dresse un lieu peut-être plus palpable, mais beaucoup plus mystérieux que ces légendes multiples: un immense phare mystérieux construit dans de la pierre rouge dont la provenance est toute aussi mystérieuse que le phare. Cette immense tour, ce doigt rouge pointé vers les cieux a été nommé le...Phare Ouest, par un scientifique qui s'était lancé dans un honteux jeu de mot (il finit lancé à la mer par des pirates...pauvre de lui) et a toujours été une énigme indéchiffrable pour les chercheurs des 4 mers: D'où provient la lumière pourpre qui s'en échappe la nuit et qui semble guider les navires? Et ces signes, des mélanges de ponéglyphes, de hiéroglyphes et d'autres écritures dans différentes langues, d'où proviennent-ils?
Depuis une cinquantaine d'année que les scientifiques et les experts se relaient, et rien...toujours rien. Rien, c'était aussi les événements qui se passaient ici. Un train-train ennuyant c'était installé dans cet endroit, en début de semaine les chercheurs arrivaient, ils repartaient le samedi matin, la garnison ne changeant que tout les mois.
C'était ennuyant....enfin, ça l'était jusqu'à il y a une semaine, où des jonques d'un style asiatique sortirent de nulle part et les assassins qui en sortirent massacrèrent méthodiquement chacune des personnes qui se trouvèrent sur leur chemins...femmes et enfants des chercheurs compris. La marine envoya plusieurs hommes, sans résultat, et tout les navires qui passèrent à portée des canons furent coulé, qu'ils soient pirates, marchands ou marine. Voilà donc l'état actuel des choses...un phare plein à craquer d'assassins, et la marine qui est forcée de recourir à la force de frappe Ultime: le Shichibukai. Plus précisément, et bien évidement, Caracole H. Goat, à peine revenu de son massacre il y avait été envoyé. Il aurait pu décliner, mais il était dans une de ces périodes de massacre en masses où tout ceux qui le connaissaient savaient qu'il ne valait mieux ni le titiller, ni lui offrir des victimes sur un plateau si on ne voulait pas que ça vire au génocide. A peine avait-il atterrit qu'un messager lui avait donné l'ordre de mission qu'il lut en diagonale avant de le rendre au jeune mousse pour lui dire de transmettre ses salutations les plus distinguées aux grands manitous, avant de redécoller en trombe. Comme la plupart des shichibukai, il voyageait maintenant seul, avec son propre moyen de locomotion, lui qui, quelques mois plus tôt appréciait beaucoup la compagnie de "son" équipage les Monkey Pals et surtout de son second, Merlac...ce petit singe facétieux. Maintenant, il avait enlevé la teinture noire de ses cheveux qui étaient redevenus aussi roux flamboyant qu'avant, mais son regard était devenu encore plus sombre, chargés de mystère et de questions qu'il se posait.
Pour aller d'Armada Fortress au Phare, de la mer du Sud à la mer de l'ouest, il fallait compter normalement une semaine, si on avait de la chance et qu'on évitait les pirates, les tempêtes et autres interventions du hasard. Lui, à la vitesse où il allait, nageant à travers les molécules de l'air, dans un vide artificiel, il lui fallu une journée, pendant laquelle il s'arrêta en chemin pour prendre un en-cas. Lorsqu'il arriva en vue du Phare, le soleil n'était pas encore couché et le phare ne luisait pas. La base du phare, ronde autour de l'édifice, s'étire vers le sud dans une sorte de long ponton de pierre d'un kilomètre où se trouvaient des bâtiments quelques jours plutôt. Ils avaient été rasés et on y trouvait maintenant des rangées entières de tentes entre lesquelles s'affairaient des sortes de ninja. Juste avant de prendre de la vitesse, il remarqua qu'il avait oublié son masque à Armada......il l'avait posé lorsqu'il avait atterrit.......quel con. Enfin, il s'en fichait, il n'y allait pas avoir de survivants...et puis ces ninjas portaient des masques bizarres, il n'auraient pas eu peurs de lui avec ce masque débile. Pourtant...il y avait des chances...une chances...1% de chance que l'un d'eux s'en sorte pas hasard, et personne ne devait voir son visage pour l'instant, il restait un espion. Et en tant qu'espion, il avait toujours des choses sur lui. Goat fouilla dans son grand manteau noir et en sortit un masque blanc, orné d'un graaand sourire. Tout simplement parfait...surtout avec les ricanements qu'il pouvait créer en faisant siffler le vent. Caracole aimait ces moments de préparations avant de foncer dans le tas...le temps de mettre en place son plan, les nuages se massant lentement autour du lieu...hum, pas de pluie cette fois, il preférait être au sec. Juste le vent, les nuages roses, la mer...et la mort. Enfilant le masque, il effectua un pas du Tanuki et se "téléporta" au beau milieu du camp. Personne ne le remaqua au début. Parfois, c'était ça qui était gênant: le silence...une entrée trop peu fracassante.
-Hun...Vent...Danse pour moi la Danse du Tanuki
Une brise legère se massa autour de lui, puis elle explosa, silencieusement, hachant autour de lui une dizaine qui ne comprirent pas ce qui venait de se passer...comme la centaine des autres ninjas qui entouraient le Corsaire. Tous sortirent leurs armes en une fraction de seconde...eux aussi totalement silencieux. Au moins, ils étaient bien entrainés. Goat les regarda, l'un après l'autre. Il huma quelque chose d'étrange sur le coup, puis il haussa des épaules pour lui même, ce ne devait pas être un truc important. Ils avaient tous le même masque, sauf une douzaine d'entre eux, sans doute des commandants ou quelque chose comme ça. Un de ces espèces de commandant s'avançant à l'intérieur du cercle parfait qui entourait le Corsaire.
-T'es qui, toi?
Le Corsaire jeta un coup d'oeil à son adversaire...non sérieux, ce foutu détail le dérangeait. Oh et pis zut, hein...à la baston comme à la baston. Il répondit d'un air candide:
-Chuis un corsaire qui s'est paumé...vous savez où sont les toilettes?
...long silence. Finalement le commandant rentra dans le rang et souffla, dépité:
-Dépecez ce crétin...
Ah...ils étaient plus rapide à la besogne qu'il ne le pensait. D'habitude, les autres se questionnaient en se demandant si ce crétin était juste débile ou fou, et finalement, après une longue attente, ils se décidaient enfin à essayer de steube le méchant au masque. Tous en même temps, ils piquèrent, lui il sauta au dessus de leurs têtes et réatérit sur les lames, ouais...un peu comme un maitre kung-fu ou quelque chose comme ça. Vu leurs regards blasés, ils se croyaient en nombre suffisant pour lui foutre un raclée...quels optimistes. Après avoir prit une inspiration, il commença le massacre, découpant, tranchant, éviscérant, hurlant...se déchainant comme jamais. Goat avait besoin d'un défouloir, et il l'avait trouvé.
Mais au bout de cinq minutes de carnage, et voyant que leur nombre ne décroissait pas, il commença à tilter...le sale enfoiré de ****! D'un coup, il disparut...ou plutôt, il se mût à une vitesse effrayante, cherchant quelque chose, quelqu'un, dans cette armée blafarde.
-Ha! Te voilà, foutu merdeux!
Le corsaire se jeta sur lui et mit une dague qu'il avait prise à un des combattants sous la gorge de ce ninja, qui ressemblait comme deux gouttes d'eau à tout les autres...tout ces autres qui disparurent, en un clin d'œil. Goat fut tiraillé entre deux idées: lui tirer les vers du nez pour savoir quel était son fruit...ou tout simplement le buter. Après une brève réflexion, il préféra purement et simplement l'envoyer ad patres plutôt que de perdre encore plus de temps. D'un coup sec, il lui trancha la gorge puis l'envoya négligemment dans la mer grâce à un coup de vent. Et voilà, enfin, le chemin totalement libre vers le phare. Comme toujours, il épousseta le manteau déchiré qui lui donnait un air fantomatique et bizarre, avec ses cheveux roux en bataille et son masque souriant qui aurait fait frémir n'importe quel être humain. Le soleil allait bientôt se coucher et le phare resplendir de sa lumière mystérieuse. Mine de rien, il aimait bien cet endroit, tout lui allait parfaitement: la lumière pourpre du phare, le ciel, ses cheveux...un vrai petit coin de paradis qu'il allait devoir désherber. Ah-lala...quel monde de brutes.
Du ponton, il se dirigea vers le phare, bien décidé à exterminer chaque êtres vivants ennemis de cet endroit. A peine avait-il pensé ça qu'une ombre sortit de derrière les piliers...une ombre gigantesque. Une sorte de zoan boeuf...ou taureau...ou vache...enfin, un truc immense avec des cornes et une massue qu'il asséna dans la direction de Goat qui dû faire un pas de côté pour l'éviter. Encore un crétin tordu avec un masque effrayant, c'était carnaval ou quoi? En tout cas, cette fois, il n'y avait pas de place pour la parlotte, c'était direct la baston. Goat eut une idée...enfin, lui...une idée, laissez moi rire. Il eut une pensée amusante pour passer le temps. Comme il était d'humeur joueuse, il eut l'intention de jouer à éviter les coups de ce monstre meuglant jusqu'à ce qu'il se fatigue, ou que le corsaire décidât d'en finir. En tout cas, ça commençait vraiment à l'intriguer, une horde solo de ninja, une vache géante essayant de le matraquer...enfin, ce qui l'intriguait coulait de source: pourquoi quelqu'un prendrait-il possession d'un phare de merde paumé en pleine mer de l'Ouest?
C'était comme essayer de répondre à la question qui le turlupinait depuis plusieurs jours: quand faire sécession avec la marine? C'est pas que les missions le faisaient chier, mais au bout d'un moment, fallait arrêter de le prendre pour un con: à la mer de l'Est par exemple...ils avaient carrément essayés de se débarrasser de lui, avec ce connard de Laristo et ce message à la noix qu'ils faisaient circuler aux quatre vents et qui l'avait forcé de tuer l'autre faiblard qui se la pétait un peu trop. D'un autre côté, il était bien payé, il était couvert et il avait carte blanche pour tuer, piller et dépecer sur sur les 4 mers. Mais il n'avait pas l'intention de rester là à gamberger. Ca commençait à bouger, la preuve était rien que dans le fait que l'autre s'était bougé le croupion, lui qui avait passé la plupart de ces dix dernières années à ronquer dans son coin comme une idole.
Agh! L'autre con l'avait frôlé de 5 cm, c'était pas comme si ça lui avait fait peur, mais quand même, faut pas déconner non plus quoi. Bon, autant en finir avant de continuer, hein. Le capitaine corsaire laissa venir le coup vers lui et à la seconde où il senti le fer de la masse d'arme sur ses cheveux, il disparut, transporté entre les molécules de l'air et exécutant deux mouvements avant de réatérir et hausser une fois des épaules. Une gerbe de sang sortit de la gorge et de la main du monstre, et finalement il tomba comme une masse, sans plus de cérémonie. Pouf, un mort de plus. Où il en était déjà, lui? Ah oui, l'autre. Pff, un problème comme un autre dans son équation. Il suffirait de parlementer avec lui, sans doute.
Bon alors? Elle est où cette putain d'entrée? Ah voilà.
A peine avait-il fait un pas vers l'entrée monumentale de la tour aux dimensions cyclopéennes, qu'elle commença à briller, telle une aurore boréale pourpre, cette lumière lui donnant un air iréel. Un magnifique spectacle, fallait pas swinguer du croupion pour s'en apercevoir. Avec la bise marine et le flot des vagues, ça faisait un véritable spectacle son et lumière qui allait pas tarder à être emporté dans une cacophonie symphonique de massacre. Aaah, vraiment, ce lieux était par-fait.
Sujet: Shadows of the Windy...Feakin'goddamn, I've lost my words! 
Jeu 6 Aoû - 15:56
